Sonntag, 5. September 2021

Histoires de musées - Bravo Audun!

 Fragen eines streunenden Pensionärs


Christo in Venedig?



Der Verhüllungskünstler Christo hat sich den Keesseminnen auf der roud Lëns - oder was davon übrig bleibt - angenommen? Nun leider ist er längst gestorben. Die schneeweisse Verhüllung soll wohl verhindern, dass beim Entseuchen des Gebäudes Asbest in Hiehler Viertel entweicht. Eine gewisse Ästhetik kann man dem Objekt nicht abstreiten. A propos Ästhetik. Vor 20 Jahren war das Gebäude umgeben vor den grandiosen Kulissen von « Venise sur Alzette », die das Venedig der Renaissance darstellten. 2.300 m3 Holz, 63 Tonnen Stahl und 6 t Farbe waren verbraucht worden um 18 Vorderseiten von Gebäuden vorzugaukeln. Um die Kanäle zu füllen waren 6.000 Fuder Wasser aus den Quellen der Hiehl abgeleitet worden. Gedreht wurden u.a. « La jeune fille à la perle » mit Scarlett Johansson und « The Merchant of Venice » von Shakespeare mit Al Pacino, unter der Regie Michael Radfords. Es wäre keine schlechte Idee gewesen, in Esch 2022, diese Filme nochmals zu zeigen. Man darf auch nachholen!





Douane abgeflogen?





Das luxemburgische Zollhaus an der Otherstraße gibt es nicht mehr. Vor einigen Monaten war bereits eine Brücke verschwunden, die den Tipp Terre Rouge mit der alten Hütte verband. Der Standort des Zollhauses war immer ein Kuriosum. Die Alzette, die in Richtung Audun die Grenze macht, schlägt an dieser Stelle einen kleinen Bogen, groß genug um die Zollstation aufzunehmen. Es ist verwunderlich, dass der Abriss des Zollhauses zeitgleich mit einer großen Abholzungsaktion von Arcelor-Mittal auf dem Gelände der alten ERA einhergeht. Das Gelände, wie auch die großen Kühlweiher von Terre Rouge gehören dem Stahlkonzern und liegen fast integral auf französischem Boden. Was geht da vor? Der Escher Schöffenrat hatte vor einem Jahr mit großem Tamtam angekündigt, im Sommer 2023 könnten wir wieder in der ERA baden…ein schlechter Witz. Nun heißt es, man werde nicht recht klug aus den Absichten Arcelor-Mittals. Wie steht es nun mit der Transparenz im öffentlichen Leben unserer Stadt?





Gehört die Alzette Arcelor-Mittal? 





Die Alzette kommt von den Grenzgemeinden der Moselle biologisch geklärt auf das Escher Territorium. Die Stockenten (colverts) fühlen sich wohl auf ihrem Wasser. Sie zieht einen Bogen um die beiden großen Kühlweiher und verschwindet dann im Tunnel unter der Schlackenhalde. Ab dort versteckt sie sich als unterirdischer Kanal unter Esch und taucht erst wieder auf dem Areal der Metzeschmelz wieder auf. Im bebauten Stadtgebiet ist sie unsichtbar. Sichtbar scheint sie nur Arcelor-Mittal zu gehören. Und den Eschern? Nun sie werden sie in einigen Jahren neu entdecken wenn sie im neuen Viertel Metzeschmelz entkesselt wird und ein breiteres Bett erhält. In der rue d’Audun verhindern Gitter den Zugang zur Alzette. Zugegeben: das Areal ist im Moment etwas gefährlich mit den vielen Kanälen und verrosteten Stegen. Ist es noch zumutbar, dass dieses Gebiet vom Besitzer ungenutzt verkommt…und die Alzette dazu noch gefangen hält?    

(« Wou d’Uelzecht duerech…)




Histoires de musées - Bravo Audun!





Il y a quelques semaines notre ville voisine d’Audun-le-Tiche a ouvert son musée archéologique. Il est installé dans l’ancien temple protestant de l’avenue Foch (la rue principale d’Audun) qui date de 1893 et qui était désaffecté. La mairie a pu acquérir le bâtiment en mauvais état pour la somme symbolique d’un € à condition de l’affecter à un but culturel. Après une rénovation systématique et très professionnelle, voilà que le nouveau musée peut accueillir sur deux étages des collections de la préhistoire jusqu’au 19e siècle.

 

Sur deux étages. Eh oui le temple est construit sur deux étages tout comme celui de la rue de la Libération à Esch qui date de 1888. Le rez-de-chaussée était occupé par le logement du pasteur ou des locaux paroissiaux et pour prier il faut monter. Et si l’architecte avait été le même ?

 

Je ne peux que recommander la visite car tant la richesse des fonds exposés que l’architecture intérieure et la présentation sont impressionnants ! Ouverture les mercredis, samedis, dimanches de 14.00 à 17.30 heures. Le musée est géré par des bénévoles de SAHLA, la société audunoise d’histoire locale et d’archéologie. D’ailleurs les fonds ne montrent pas l’histoire de la sidérurgie et des mines. Il est prévu d’installer un tel musée souterrain au carré de la mine Montrouge.

 

Une comparaison s’impose avec l’activité muséale à Esch, ville 4,5x plus grande, qui dispose de moyens incomparablement plus élevés. Il est bien entendu qu’il est question ici de musées, pas de galeries.

 

Et Esch ?

 

Il faut savoir qu’Esch avait aussi son musée d’histoire locale et d’archéologique. Il était hébergé dans une belle maison de maître dans la rue du Faubourg à côté des services des archives et des sports de la Ville. Pendant la crise de l’acier, qui avait entrainé une crise aigue des finances communales, la mandature Brebsom-Helbach a vendu l’immeuble et donc fermé le musée. De mauvaises langues, qui n’ont jamais été démenties, prétendent que les fonds ont été stockés dans une cave d’école. Une fuite d’eau aurait endommagé les objets et tout aurait fini à la Sidor. Tragédie ou pure invention complotiste ?

 

La façon dont on traite les questions de patrimoine culturel et historique dans la mairie d’Esch est traditionnellement déficiente. Le plan culturel communal 2017-2027 ne mentionne pas le patrimoine dans les 5 finalités du projet. Est-ce parce qu’on a peur de la suprématie d’une certaine nostalgie passéiste de la sidérurgie ou parce qu’on pense qu’il n’y a ni histoire ni patrimoine d’avant 1870 ?

 

Il n’y a pas eu d’opposition conséquente contre la défiguration (après 1905) puis la démolition (en 1955) du château des Schauwenburg. Voici ce que j’avais écrit à propos de ce magnifique château dans ma « kleng Geschicht vun Esch » chapitre 1.14 (voir sur ce blog).


»Die Familie von Schauenburg (sic) war begütert und baute im neoklassischen Stil der Zeit eine sehr schöne, harmonische, zweigeschossige Residenz, die keinerlei wehrhafte Funktion mehr hatte sondern ausschließlich dem Wohlbefinden und der Ausstrahlung ihrer Besitzer dienen sollte. Die Wassergräben, wenn es sie überhaupt gegeben hat, hatten eine ausschließlich dekorative Funktion. 34 Fenster schmückten die vordere Fassade, eben so viele die hintere. Im Ganzen waren es 80. Das Schloss barg 18 Räume im Erdgeschoss und 16 im ersten Stockwerk samt einer Kapelle. Die vordere Fassade zeigte zwei vorgeschobene Seitentürme auf gleicher Höhe mit dem Hauptgebäude und im  Mitteltrakt  einen leicht hervorstechenden Eingangbau mit Freitreppe und dreieckigem Tympanon im Dachgeschoss. Dieser Eingangbau war an der Hinterfront wiederholt. 1794 brannte das Schloss ab. Dann kam es nacheinander an 2 französische Besitzer Frémion, ein Militärarzt und Purnod. 1869 kaufte es die Gesellschaft der Gebrüder Metz, die im Bering die erste Hütte errichteten. Léon Metz und Hubert Muller-Tesch bewohnten das Schloss. 1905 brannte es wieder ab. Danach wurde es restauriert und um ein Stockwerk erhöht, was die ganze Harmonie des Baus zerstörte. Zwischen 1928 und 1955 stand es leer, dann wurde es abgerissen. »

 

Il y a eu aussi des disparitions mystérieuses. Je me rappelle qu’une stèle était accrochée au mur du premier étage de l’Hôtel de Ville qui commémorait les sacrifices des 7 volontaires eschois (sur une trentaine d’engagés) tombés sous le drapeau français en 1914-1918. La stèle a été enlevée lors d’une rénovation, ce qui n’est pas un problème en soi, mais elle a disparue et cela est inadmissible. Même avec une certaine distance face à cette guerre impérialiste meurtrière on n’a pas le droit de détruire les témoins de l’histoire, dans ce cas la francophilie dominante de ces années !


Nos musées et notre archéologie dans la vision et la présentation de la commune

 

C’est vrai, l’année 2022 qui s’annonce devra prioritairement mettre en avant la création culturelle nouvelle et le développement de notre ville et de sa région transfrontalière dans un esprit de « remixe ».

 

L’ouverture du nouveau musée d’Audun nous donne cependant l’occasion de vérifier l’état de nos musées et l’attention qui leur est montrée par la mairie. Prenons le site officiel de la ville pour exemple. Il n’y a pas de rubrique « musées » proposée. Mais en passant par « city life » puis « culture » on arrive au Musée national de la Résistance. Pour le voyageur étranger, qui veut se renseigner sur l’intérêt culturel de notre ville, il est encore proposé une promenade architecturale. Cela est un peu maigre. Il faudrait mentionner la « masse noire » et le centre de culture industrielle, le centre du Ellergronn qui s’apparente à un musée minier et le petit musée installé par les sidérurgistes à Arbed-Esch-Schifflange pour être complet. L’histoire de notre ville ne peut être limitée à l’histoire de la sidérurgie moderne. (D’autant plus qu’il existe des fonds provenant d’une sidérurgie antique qui fonctionnait sur la Gleicht.)

 

Il est temps de planifier un nouveau musée local d’histoire et d’archéologie à Esch. On avait fait entendre vaguement qu’il pourrait trouver place dans le grand bâtiment Cockerill qui sera à disposition dans quelques années, la plus grande surface devant être réservée à l’extension du conservatoire.

 

Dans la perspective de la réouverture d’un musée local d’histoire et d’archéologie il faudra aussi s’occuper à pousser vers des fouilles sur le site du cimetière mérovingien et du château médiéval du Schlassbësch. (Ces sites sont connus mais ne peuvent être communiqués pour des raisons de leur préservation devant les fouilleurs non-qualifiés.) Le CNRA ne se presse pas pour commencer ces fouilles étant surtout occupé à faire des fouilles d’urgence sur des sites qui attendent d’être urbanisés ou viabilisés. Il faudra une certaine pression de la part des responsables communaux pour engager des fouilles. Avec le manque notoire d’engouement pour l’histoire et l’archéologie dans la mairie d’Esch on ne risque pas de faire des grands progrès dans ce domaine.

 

Avec un prof de gym comme bourgmestre, nous aurons un jour un musée national des sports à Zaepert. C’est qui, qui m’avait fait la remarque qu’il valait mieux s’occuper de l’éducation physique des enfants eschois, qui sont malheureusement bien plus obèses qu’en moyenne du Luxembourg ? (voir le dernier rapport social de l’université)

 

5.9.2021

 

 

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