J’ouvre sur mon
site une nouvelle série qui concerne la planification urbaine à
Esch-sur-Alzette. Les données utilisées dans les petits chapitres qui suivent
proviennent du « projet de reconversion de l’ancien site sidérurgique
d’Esch-Schifflange » de septembre 2017.
La population et sa
croissance
Au 1er
janvier 2018, la population avait dépassé les 35.000 habitants. Il existe des
prévisions nationales et internationales sur la croissance possible. Elles ont
été intégrées dans le premier document préparatoire pour la mise en valeur de
la friche Arbed-Esch-Schifflange. En 2030 (c’est après-demain, au bout de 2
mandatures du conseil communal), Esch devrait compter 47.387 habitants suivant
le « business as usual »(BAU), donc une simple projection linéaire.
Eurostat prévoit même 54.170 habitants pour 2030, le Statec est plus
réservé : 41.938.
Comment loger 47.000
habitants ?
Dans les logements
existants - souvent trop chers et trop exigus – augmentés de 6.429 nouveaux
logements (projection BAU) ou 9.471 nouveaux logements suivant Eurostat ou
3.986 suivant STATEC. La question est maintenant de savoir qui va construire
ces logements. La majorité le sera par les promoteurs privés. Mais cela ne
suffira certainement pas. En plus ces logements ont tendance à adopter les prix
(d’achat ou de location) semblables à ceux de Luxembourg-Ville et sa ceinture.
Il faudrait en plus beaucoup de logement public locatif à prix abordable. A ce
sujet il y a consensus entre toutes les fractions du conseil communal, sauf déi
Lénk : il faut gentrifier Esch, attirer des populations aisées,
propriétaires. Exit le logement social. Même les logements en possession de la
Ville sont laissés vides à un quart.
Propriétaires et locataires.
Tout le monde le
sait et personne ne sait rien. « Les habitants du Luxembourg sont presque
tous propriétaires. » En fait la proportion est en moyenne nationale de
70% de propriétaires et de 30% de locataires, à Esch cette proportion est
d’environ 60% de propriétaires et environ 40% de locataires. Les riches et les
pauvres ? Non, le risque de pauvreté se situe au Luxembourg autour de 20%,
à Esch probablement un peu plus mais pas 40%. Les jeunes en début de carrière
professionnelle sont le plus souvent locataires. Puis, les habitudes sociétales
changent avec les générations. Etre propriétaire, est-ce le but ultime d’une
vie ? Bientôt nous allons conduire des voitures (électriques probablement)
qui ne nous appartiennent pas et que nous partagerons…
Des classes pour les
enfants ?
En 2030 l’offre
scolaire communale devra être largement supérieure à celle d’aujourd’hui. Selon
mon calcul-qui s’appuie sur les 3 projections Eurostat, BAU et Statec-les
chiffres seraient pour les 8 classes d’âge qui concernent l’enseignement fondamental :
5.296 ou 4632 ou 4105 écoliers et écolières à scolariser. Il est grand temps de
cesser la politique scolaire qui consiste à placer des conteneurs sur des
parkings en été pour parer au plus pressant. La planification scolaire est un
domaine que l’administration communale eschoise doit encore découvrir. A la
lecture du programme de la nouvelle coalition rien ne laisse espérer que les
responsables sont conscients de ce qui les attend. Tout porte à croire que le
pragmatisme du dernier moment va continuer.
Cette série est complétée et actualisée au fil du temps. Pour lire les chapitres les plus récents veuillez cliquer sur ce link.
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