Sonntag, 11. November 2018

Contribution personnelle aux propositions d’activités possibles pour l’année culturelle Esch2022

Il faut soutenir Esch2022! Il faut soutenir ce projet de capitale européenne de la culture à base de l'excellent "bidbook", le texte fondateur sur lequel Esch a été choisi par l'UE ensemble avec Kaunas en Lituanie. Il faut soutenir le projet malgré les manoeuvres de diversion du collège échevinal de droite et - s'il le faut - contre un éventuel sabotage du projet initial. C'est vrai que Esch2022 végète actuellement sans direction artistique. C'est une raison de plus d'apporter une dynamique par le bas. Il y a du potentiel dynamique dans la population de notre Ville. Montrons-le. Les 3 propositions que je viens d'adresser à Esch2022 ne sont pas des revendications mais seulement des idées à prendre ou non, à améliorer, de toute façon devant animer et alimenter le grand projet.



1.    « Remplir le nouveau hall de la gare centrale d’Esch par une installation invitant à s’intéresser/à participer à l’année culturelle 2022 »

Objectifs : Annoncer dès maintenant la couleur de ce qui doit faire vibrer la Ville et la région en 2022. Eveiller la curiosité de couches sociales, qui a priori ne participent pas beaucoup à la vie culturelle. Plus tard, point d’accueil visuel pour les visiteurs non-Eschois.

Motivation : Le nouveau hall de la gare du boulevard Kennedy est assez grand (200 m2 ?), vide pour le moment, mais surtout le point de rencontre de loin le plus fréquenté d’Esch. Des milliers de voyageurs y passent deux fois par jour. La grande majorité d’entre eux ne fréquente pas forcément les théâtres, les galeries et les salles de concert. Il s’agit de les y amener doucement afin de recoller la fracture culturelle qui divise la Ville. On pourrait commencer par une simple installation informative et passer ensuite à des installations artistiques. C’est une bonne occasion pour des créateurs d’exposer devant un très large public. Le leitmotiv serait d’apporter la création culturelle là où passent les gens, ce qui est plus facile que d’amener les gens aux lieux de culture.


2.    « Lancer un appel d’offres à des créateurs ou des créateurs en herbe lycéens ou autres pour mettre en évidence les surfaces d’eau méconnues du territoire urbain par les œuvres flottantes sculpturales et /ou lumineuses et/ou sonores »

Objectifs : Utiliser les bassins de refroidissement désaffectés de la sidérurgie près de Raemerech et/ou sur la route d’Audun, et/ou sur le site d’Arbed-Esch-Schifflange côté Schifflange pour des objets artistiques flottants.

Motivation : Esch est historiquement une « Ville d’Eau » tout comme sa voisine Audun-le-Tiche. L’étymologie est probablement celle-là (Villa Hesc, Ays – aqua, voir Flies). Tout au long de son histoire, des étangs servant à la pisciculture ont été créés, puis rembourrés. Les noms de rue se rapportant à l’eau sont nombreux. L’industrialisation exigeait de nouvelles réserves d’eau et des déviations de cours d’eau. L’urbanisation faisait disparaître presque complètement l’Alzette, la rivière qui donne son nom à la ville et bétonnait son lit et celui de son affluant Dipbach. Les interventions étaient extrêmement brutales et confinaient les surfaces aquatiques derrière les clôtures des usines. Avec les efforts de renaturation en cours, le temps est venu pour la Ville et ses habitants de se réapproprier les surfaces d’eau coulantes ou stagnantes et les sources.

Il ne s’agit pas de nostalgie historiciste. Il s’agit de rajouter un cachet à notre Ville qu’elle avait perdu voire oublié. Les villes situées près d’une mer, d’un lac ou d’une grande rivière sont tellement plus attractives. Esch devrait tenir compte de cet argument en revalorisant et en se réappropriant ses surfaces d’eau certes plus modestes mais bien réparties aux quatre coins du tissus urbain.

Les artistes pourraient s’inspirer des cultures asiatiques en matière d’illumination des cours d’eau voire d’autres expériences féériques européennes.

3.    « Charger un compositeur/musicien pour faire vivre d’une façon sonore et temporaire le funiculaire Ottange-Rumelange-Esch-Belvaux-Oberkorn-Differdange « (Seelebunn)

Objectif : Rappeler d’une façon contemporaine et libre ce moyen de transport qui reliait une commune française, source de minerai à 4 communes luxembourgeoises dans lesquelles ce minerai était transformé en fonte et en acier.

Motivation : L’idée m’est venue d’un poème de Gast Rollinger « d’Sälerbunn » : « Hiirt Geklécker, hiirt Gesouer / huet dech ni am Stach gelooss / éiweg loug et där am Ouer / an der Stuff an op der Strooss. »
Au lieu dit « Heenzebierg », à 3 minutes à pied de l’arrêt « Pierre Ponath » de la ligne TICE 12 à Esch-Hiehl, les tours du funiculaire sont restées presque intactes et forment une longue perspective montante insolite. Je m’imagine qu’on pourrait y créer une musique inspirée par les bruits du funiculaire en fonctionnement. Nul besoin de les reproduire. Le compositeur devrait travailler librement. Les visiteurs devraient actionner un bouton déclencheur pour entendre l’oeuvre enregistrée résonnant depuis les tours et engager une petite promenade. Une décoration artistique des tours pourrait être envisagée ou non. L’installation sonore pourrait aussi « voyager » à d’autres portions du funiculaire restées intactes.

Le caractère symbolique des vestiges de ce funiculaire qui reliait des communes faisant partie du projet de Capitale européenne de la culture coule de source.


Mesdames. Messieurs,

Je suis à votre disposition pour un entretien autour de ces propositions et pour vous livrer des documents.

Frank Jost

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