1. « Remplir le nouveau
hall de la gare centrale d’Esch par une installation invitant à s’intéresser/à
participer à l’année culturelle 2022 »
Objectifs :
Annoncer dès maintenant la couleur de ce qui doit faire vibrer la Ville et la
région en 2022. Eveiller la curiosité de couches sociales, qui a priori ne
participent pas beaucoup à la vie culturelle. Plus tard, point d’accueil visuel
pour les visiteurs non-Eschois.
Motivation :
Le nouveau hall de la gare du boulevard Kennedy est assez grand (200
m2 ?), vide pour le moment, mais surtout le point de rencontre de loin le
plus fréquenté d’Esch. Des milliers de voyageurs y passent deux fois par jour.
La grande majorité d’entre eux ne fréquente pas forcément les théâtres, les
galeries et les salles de concert. Il s’agit de les y amener doucement afin de
recoller la fracture culturelle qui divise la Ville. On pourrait commencer par
une simple installation informative et passer ensuite à des installations
artistiques. C’est une bonne occasion pour des créateurs d’exposer devant un
très large public. Le leitmotiv serait d’apporter la création culturelle là où
passent les gens, ce qui est plus facile que d’amener les gens aux lieux de
culture.
2. « Lancer un appel
d’offres à des créateurs ou des créateurs en herbe lycéens ou autres pour
mettre en évidence les surfaces d’eau méconnues du territoire urbain par les
œuvres flottantes sculpturales et /ou lumineuses et/ou sonores »
Objectifs :
Utiliser les bassins de refroidissement désaffectés de la sidérurgie près de
Raemerech et/ou sur la route d’Audun, et/ou sur le site d’Arbed-Esch-Schifflange
côté Schifflange pour des objets artistiques flottants.
Motivation :
Esch est historiquement une « Ville d’Eau » tout comme sa voisine
Audun-le-Tiche. L’étymologie est probablement celle-là (Villa Hesc, Ays – aqua,
voir Flies). Tout au long de son histoire, des étangs servant à la pisciculture
ont été créés, puis rembourrés. Les noms de rue se rapportant à l’eau sont
nombreux. L’industrialisation exigeait de nouvelles réserves d’eau et des
déviations de cours d’eau. L’urbanisation faisait disparaître presque
complètement l’Alzette, la rivière qui donne son nom à la ville et bétonnait
son lit et celui de son affluant Dipbach. Les interventions étaient extrêmement
brutales et confinaient les surfaces aquatiques derrière les clôtures des
usines. Avec les efforts de renaturation en cours, le temps est venu pour la
Ville et ses habitants de se réapproprier les surfaces d’eau coulantes ou
stagnantes et les sources.
Il
ne s’agit pas de nostalgie historiciste. Il s’agit de rajouter un cachet à
notre Ville qu’elle avait perdu voire oublié. Les villes situées près d’une
mer, d’un lac ou d’une grande rivière sont tellement plus attractives. Esch
devrait tenir compte de cet argument en revalorisant et en se réappropriant ses
surfaces d’eau certes plus modestes mais bien réparties aux quatre coins du
tissus urbain.
Les
artistes pourraient s’inspirer des cultures asiatiques en matière
d’illumination des cours d’eau voire d’autres expériences féériques
européennes.
3. « Charger un compositeur/musicien
pour faire vivre d’une façon sonore et temporaire le funiculaire
Ottange-Rumelange-Esch-Belvaux-Oberkorn-Differdange « (Seelebunn)
Objectif :
Rappeler d’une façon contemporaine et libre ce moyen de transport qui reliait
une commune française, source de minerai à 4 communes luxembourgeoises dans
lesquelles ce minerai était transformé en fonte et en acier.
Motivation :
L’idée m’est venue d’un poème de Gast Rollinger
« d’Sälerbunn » : « Hiirt Geklécker, hiirt Gesouer / huet
dech ni am Stach gelooss / éiweg loug et där am Ouer / an der Stuff an op der
Strooss. »
Au
lieu dit « Heenzebierg », à 3 minutes à pied de l’arrêt « Pierre
Ponath » de la ligne TICE 12 à Esch-Hiehl, les tours du funiculaire sont
restées presque intactes et forment une longue perspective montante insolite.
Je m’imagine qu’on pourrait y créer une musique inspirée par les bruits du funiculaire
en fonctionnement. Nul besoin de les reproduire. Le compositeur devrait
travailler librement. Les visiteurs devraient actionner un bouton déclencheur
pour entendre l’oeuvre enregistrée résonnant depuis les tours et engager une
petite promenade. Une décoration artistique des tours pourrait être envisagée
ou non. L’installation sonore pourrait aussi « voyager » à d’autres
portions du funiculaire restées intactes.
Le
caractère symbolique des vestiges de ce funiculaire qui reliait des communes
faisant partie du projet de Capitale européenne de la culture coule de source.
Mesdames.
Messieurs,
Je
suis à votre disposition pour un entretien autour de ces propositions et pour
vous livrer des documents.
Frank
Jost
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